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Le train qui lévite à toute vitesse

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EcoFuturdossier
publié le 6 octobre 2013 à 18h06

Un nez effilé de 14 mètres. Une tête profilée tout en longueur pour glisser dans l'air. Un passage éclair qui soulève de gros coussins d'air. Véritable fusée des rails, le Maglev (magnetic levitation), un train à sustentation électrodynamique, circule à la vitesse de croisière de 500 km/h.

Fin août, après deux ans au garage, il a repris des tests sur une ligne expérimentale rallongée entre les villes de Uenohara et Fuefuki, dans la préfecture de Yamaguchi (centre du Japon). Sur les 42,8 km de ligne droite, le prototype L-zero avec ses cinq wagons a atteint 502 km/h en une poignée de minutes.

Bobines. Ce train volant sans conducteur avance grâce à des forces électromagnétiques. De puissants électro-aimants placés sur la voie et des bobines supraconductrices - qui se repoussent - installées à bord des wagons, lui permettent de léviter au-dessus d'un rail central et de se déplacer sans frottement ni contact. Il peut ainsi naviguer à des vitesses records.

En 2003, un précédent prototype japonais avait circulé à 581 km/h sur ce même tronçon expérimental. La compagnie Central Japan Railway (JR Tokai) qui promeut, un peu seul au monde, le Maglev, ambitionne de transporter jusqu'à 1 000 passagers sur un trajet ralliant Tokyo à Nagoya (286 km) en seulement quarante minutes en 2027, contre une heure trente-cinq aujourd'hui avec le Shinkansen, l'équivalent du TGV. «Les trains Maglev vont être à la pointe des services de transport au XXI