Les députés entament lundi l’examen de la première réforme des retraites d’un gouvernement de gauche, prévoyant un nouvel allongement de la durée de cotisation mais aussi une prise en compte de la pénibilité, qui s’est attirée les critiques de la droite et du Front de gauche. La discussion en première lecture dans l’hémicycle, qui commencera lundi à 16 heures et doit durer toute la semaine, week-end peut-être compris, s’achèvera par le vote solennel du projet de loi le 15 octobre.
La durée du débat ne sera pas limitée, le Front de gauche ayant fait jouer le règlement de l'Assemblée pour s'opposer à un temps programmé. Des centaines d'amendements ont été déposées aux 34 articles du «projet de loi garantissant l'avenir et la justice du système de retraites», qui sera défendu côté gouvernemental par Marisol Touraine. La réforme «juste» voulue par François Hollande prévoit un allongement progressif de la durée de cotisation des générations nées à partir de 1958, pour atteindre 172 trimestres soit 43 ans pour la génération 1973. Elle ne touche pas à l'âge légal de départ à la retraite, même si le gouvernement concède que l'âge effectif de départ va augmenter. Il reste fixé à 62 ans depuis la réforme Sarkozy de 2010.