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Libération

Le Medef, mauvais gagnant

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Non content d’avoir fait reculer Bercy, l’organisation patronale veut poursuivre sur sa lancée.
publié le 9 octobre 2013 à 21h46

Dans les instances patronales, le discours est plus mesuré qu'à la base. On explique ainsi que le rassemblement de mardi soir à Lyon était nécessaire pour canaliser le «ras-le-bol» des petits patrons, et sceller la réconciliation entre le Medef et la CGPME (qui, du temps de Parisot, s'ignoraient).

Pour le Medef, le problème est que si François Hollande se présente comme le président des entreprises, les actes du gouvernement, eux, ne suivent pas. Geoffroy Roux de Bézieux, vice-président du Medef, estime que, même si lui et Pierre Gattaz, son président, ont rencontré «six ou sept fois» Bernard Cazeneuve depuis juillet (avec ou sans Pierre Moscovici), ils n'ont pas été entendus lors de l'élaboration du budget 2014. Et que l'échec de la taxe sur l'EBE n'est pas de leur fait.

«Nous n'étions pas fermés à l'idée de réfléchir avec le gouvernement à une nouvelle assiette concernant les impôts sur les entreprises, explique Roux de Bézieux. Mais nous voulions que cela se fasse dans un contexte de baisse des prélèvements.»

Le 2 septembre, lors d'une rencontre à Bercy, Bernard Cazeneuve et Pierre Moscovici évoquent la suppression de deux taxes pesant sur le chiffre d'affaires et, en échange, la création d'une taxe sur l'EBE qui doit rapporter 2,5 milliards d'euros. D'accord pour le premier point, pas pour le second, répondent Gattaz et Roux de Bézieux. «Nous avons expliqué qu'il ne fallait pas créer un nouvel impôt en moins de trois semaines et que