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Libération

Ces pays où les pétroliers ont droit de forer

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Dépendance énergétique, crise… Dans plusieurs Etats, des motifs économiques ont primé sur l’écologie.
publié le 11 octobre 2013 à 23h22

Rares sont ceux qui résistent à la tentation des hydrocarbures de schiste : France, Bulgarie, République tchèque et Pays-Bas. Certes, les pays qui en font déjà commerce ne sont pas légion : les Etats-Unis et le Canada. Point. Mais beaucoup sont prêts à succomber. Allemagne, Lituanie, Algérie et Afrique du Sud y songent. Et une dizaine d’autres se lancent déjà dans l’exploration. Focus sur trois Etats parmi d’autres.

En Pologne

Soucieuse de garantir son indépendance énergétique face à l'encombrant voisin russe, la Pologne est l'une des têtes de pont du gaz de schiste en Europe. Varsovie compte investir 12,5 milliards d'euros d'ici à 2020 dans le secteur. Une quinzaine de groupes prospectent, plusieurs dizaines de forages ont été réalisés. Une première extraction a été lancée en juillet par une filiale de l'américain ConocoPhilips. Mais les compagnies déchantent. La Pologne était censée disposer des premières réserves d'Europe. La manne a été révisée à la baisse. Résultat, en mai, deux nord-américains, Talisman Energy et Marathon Oil, ont dit Bye Poland, peu après ExxonMobil. En Pologne, les risques des gaz de schiste sont tabous, entretenant le soutien de la population. Mais près de la frontière ukrainienne, les villageois de Zurawlow luttent depuis le 3 juin - plus de cent trente jours ! - contre l'américain Chevron. José Bové est attendu à nouveau sur place le 13 novembre. Soit pendant le sommet onusien de Varsovie sur le climat.