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3D, ça va marcher sur la Lune

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En allégeant les coûts des missions, l’impression 3D pourrait relancer la conquête spatiale.
Des outils pour les astronautes seraient imprimés dans l'espace. (Illustration S. Roussin)
publié le 13 octobre 2013 à 18h06

Bikinis, tissus humains, prothèses… Un bel éventail des possibilités liées à l’impression 3D nous a déjà été fourni ces dernières années. Et ce n’est qu’un début. Dans le domaine spatial en particulier. Les grandes agences multiplient les essais pour adapter la technologie à la fabrication de fusées, de pièces de rechange, voire de nourriture. Nombre d’experts y voient un moyen de relancer une conquête spatiale ralentie par les coupes budgétaires. De quoi s’agit-il ? De s’affranchir des coûteuses missions visant à acheminer des pièces détachées jusqu’aux stations spatiales en faisant appel à l’impression d’objets en trois dimensions par «fabrication additive» : un appareil va déposer par couches successives un matériau (du plastique ou du titane sous forme de poudre, par exemple) et fusionner les strates jusqu’à former un objet.

Nasa. L'idée de la société américaine Teters Unlimited est de s'en servir pour fabriquer des équipements dans l'espace au lieu de les acheminer depuis la Terre. Fin août, elle a décroché un contrat avec la Nasa pour poursuivre le développement de son SpiderFab, un robot-usine qui pondra des panneaux solaires et des antennes dix à cent fois plus grandes qu'aujourd'hui. Chez EADS, la formule «rupture technologique majeure» n'est pas trop forte. «Le souci permanent dans le spatial est l'optimisation absolue de ce qu'on emporte en haut, explique Hervé Gilibert, directeur technique d'Astrium Space Tra