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Electricités bleues à revendre

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EcoFuturdossier
L’Etat veut revoir le système du rachat d’électricité par EDF.
publié le 13 octobre 2013 à 18h06

En France, la loi contraint EDF, en tant qu’opérateur historique, à acheter l’électricité renouvelable au producteur à un certain tarif, pendant quinze ou vingt ans, pour l’injecter dans le réseau. Par exemple, 8,2 centimes le kilowatt heure (kWh) pour l’éolien, et 16,3 centimes le kWh pour l’hydrolien naissant. C’est-à-dire deux à quatre fois l’actuel prix du marché de gros de l’électricité. C’est le principe de l’obligation d’achat, censé encourager les énergies nouvelles.

En dédommagement, EDF perçoit une redevance sur les factures d’électricité : la CSPE (Contribution au service public de l’électricité). Les énergies renouvelables devraient ainsi peser 4,8 milliards d’euros dans la CSPE en 2017. Les porteurs de projets éoliens ou hydroliens jugent ces tarifs d’achat trop faibles pour couvrir leurs investissements.

Mais pour certains consommateurs, au contraire, l'addition est trop salée, et il est temps d'inventer d'autres modes de soutien. François Hollande lui-même l'a dit, le 21 septembre : «Le tarif de rachat garanti ne permet pas toujours de réguler au mieux et d'orienter correctement la production. On a même pu constater parfois qu'il y avait eu des effets d'aubaine, des gâchis de deniers publics et des comportements spéculatifs.»

Comme sur le photovoltaïque, dont le tarif d’achat a culminé à 60 centimes le kWh. L’Etat souhaite donc revoir le système, par exemple en plaçant l’éolien terrestre sous un régime d’appels d’offres. Avant de lancer son parc, le prod