La maison Bretagne brûle. Victime de restructurations et de plans sociaux à répétition dans son secteur de pointe : l'agroalimentaire. Mais à ces difficultés, s'ajoute un autre objet de courroux : la mise en place, à partir du 1er janvier, de l'écotaxe, applicable sur tout l'Hexagone pour le transport routier. Une mesure jugée «insupportable» par l'ensemble des acteurs économiques bretons. Pour mieux faire entendre leurs voix, des dizaines de sirènes incendies doivent résonner aujourd'hui à midi dans les entreprises de la péninsule, à l'appel de plusieurs organisations, dont Produits en Bretagne, l'Association bretonne des entreprises agroalimentaires, mais aussi les magasins Leclerc, U et Intermarché.
«Les adhérents de l'Union des entreprises du Finistère sont fous furieux, constate Pierre Balland, président du Medef 29. Alors que des entreprises comme Doux, Gad et d'autres font face à de très lourdes difficultés avec des fermetures de sites, l'agroalimentaire va être archi-pénalisé.» Pour Malo Bouëssel du Bourg, directeur de Produits en Bretagne, un label regroupant 315 entreprises pour 100 000 emplois, il s'agit de «sonner la mobilisation générale» contre une mesure qui ne peut qu'aggraver les difficultés, en raison notamment du caractère excentré de la péninsule. «Non seulement l'éloignement de la Bretagne des grands centres de consommation français et européens nous pénalise, mais cette écotaxe aura un effet cumulatif, o