Le Medef a présenté mardi onze propositions pour réformer l'alternance et former 100 000 jeunes de plus en cinq ans, en souhaitant que le gouvernement confie aux entreprises le «copilotage» du système pour adapter les formations à leurs «besoins». Avec ce «pacte de l'alternance pour la jeunesse», l'organisation patronale apporte sa pierre au débat en pleine concertation sur le développement et le financement de l'apprentissage. Lancée en septembre, celle-ci doit aboutir à une réforme d'ici la fin d'année, promet le gouvernement, qui vise 500 000 apprentis en formation en 2017 (contre 430 000 fin 2012). Ce «pacte permettrait de former à l'horizon 2018 100 000 jeunes de plus en alternance», estime le Medef.
Fin 2012, le ministère du Travail recensait plus de 600 000 alternants (contrats d'apprentissage et de professionnalisation). «Nous souhaitons que le gouvernement accepte de confier peu à peu le pilotage de la politique de l'alternance aux entreprises et aux branches afin de construire un système en adéquation avec les besoins et compétences des entreprises», a expliqué lors d'un point presse Florence Poivey, responsable des questions de formation au Medef. Aujourd'hui, les diplômes reflètent les «contraintes de gestion interne à l'éducation nationale», déplore l'organisation patronale.
Les entreprises et branches professionnelles doivent devenir partout «coconcepteurs» des diplômes et «coévaluateurs des progr