«Redonner espoir et confiance à la Bretagne.» C'est la mission confiée par Jean-Marc Ayrault à ses ministres. Ils devront se rendre dans les prochains jours sur le terrain, dans cette région secouée par des plans sociaux à répétition. Mais ils n'y iront pas les mains totalement vides. En réponse à la crise de l'agroalimentaire breton, le Premier ministre a dévoilé hier, à l'issue d'une réunion interministérielle, un «pacte d'avenir» régional, comportant une aide financière de 15 millions d'euros pour la filière. Cette réunion d'«urgence» faisait écho à une semaine de crise et de mobilisation en Bretagne, après la confirmation par le tribunal des 900 licenciements aux abattoirs Gad dans le Finistère.
Annulée. L'annonce ne rassure qu'à moitié les syndicats. «Reste à savoir comment sera utilisée cette aide», s'inquiète Michel Crespin, délégué CGT de Marine Harvest, autre usine agroalimentaire condamnée à la fermeture dans le Finistère (Libération d'hier). «15 millions, c'est beaucoup, mais c'est peu pour toute la filière», commente pour sa part Olivier Le Bras, délégué FO chez Gad.
Le Premier ministre a été plus précis sur le volet social : il a annoncé un contrat de sécurisation professionnelle renforcé pour le personnel licencié, avec maintien de 97% du salaire net pendant un an. De quoi adouci