Menu
Libération
Décryptage

Les taxis refusent de céder le passage aux chauffeurs privés

Article réservé aux abonnés
Le gouvernement a tranché : les voitures de luxe se voient notamment imposer un délai de quinze minutes avant la prise en charge d’un client.
Paris le 10 avril 2013. Course parisienne avec un véhicule de tourisme avec chauffeur (VTC). (Photo Lionel Charrier. M.Y.O.P pour Libération)
publié le 17 octobre 2013 à 19h56

C'est un nouvel épisode de la concurrence féroce qui oppose les taxis aux véhicules de tourisme avec chauffeur (VTC). Depuis le début de l'année, ces voitures de luxe de couleur foncée, aux vitres fumées et dont les chauffeurs sont habillés comme des Milords, transportent des quidams avec les égards et les privilèges habituellement réservés aux people et fortunés (Libération du 15 avril). Différences avec les 18 000 taxis parisiens, qui dénoncent une «concurrence déloyale» : les VTC facturent des courses légèrement plus onéreuses, n'arborent aucun signe distinctif, n'ont pas le droit de «charger» des clients au débotté sur la chaussée, ni de stationner à des bornes pour les attendre. Les courses doivent avoir été commandées par téléphone, Internet ou via une application smartphone.

C'est la loi du 22 juillet 2009 sur le «développement et la modernisation des services touristiques» qui a autorisé la création de ces sociétés de VTC (LeCab, Chauffeur privé, SnapCar, Uber, Voitures jaunes…) qui proposent une course payée par carte bancaire, une facturation par mail et des services soignés à bord. Face à la fronde des taxis, le gouvernement vient d'annoncer de nouvelles mesures censées «mieux réguler la concurrence entre taxis et VTC et élargir l'offre de transports, notamment à Paris».

Que reprochent les taxis aux VTC ?

Que leurs services ne s'adressent pas uniquement aux