Harcèlement
Les sept collègues dénoncent une mise au placard des syndicalistes SUD. «PSA fout notre vie en l'air ! s'insurge Ahmed. Nous sommes sans affectation définie ! Mon bureau syndical est vide, je tourne en rond sans pouvoir y travailler.» En 2012, le Comité d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail avait déjà alerté la direction d'une mise à l'écart d'Ahmed, qui s'est retrouvé sans travail au sein de l'entreprise pendant une durée cumulée de dix-huit mois. La direction, de son côté, dément toute discrimination. «SUD est traité de façon strictement égale aux autres syndicats représentatifs», affirme un porte-parole de PSA. Le groupe automobile a déjà été jugé pour ces accusations. Le 16 mai, La cour d'appel de Versailles l'a condamné à verser 70 000 euros de dommages et intérêts à l'ancien secrétaire de SUD-Auto à Poissy pour «discrimination syndicale» et «harcèlement moral».
La direction se dit ouverte «au dialogue» avec les grévistes de la faim, et «prête à les raccompagner pour cette reprise du travail». Les ouvriers affirment de leur côté que leurs revendications ne sont pas entendues, et dénoncent les provocations des dirigeants : «Nous avons eu une réunion avec eux. Ils nous ont affirmé qu'ils nous donneraient une réponse dans une semaine. On attend toujours.»
Lutte des classes
Selon les syndicalistes, les intimidations se sont accentuées depuis que SUD-Auto à Poissy a rejeté le plan social consécutif à la fermet