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Au menu : biosynthèse d’Œufs mayo

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publié le 20 octobre 2013 à 18h06

Que mangerons-nous demain ? De plus en plus pressante sur notre planète en surchauffe, cette question existentielle est en train de créer un nouveau front de l’innovation dans la Silicon Valley. Après les énergies renouvelables et les véhicules électriques, notre futur alimentaire est entré dans le radar d’entrepreneurs décidés à changer le monde.

«Poules pondeuses». Hampton Creek Foods, une start-up de San Francisco, s'est ainsi donné pour mission d'éliminer la demande d'œufs de batterie qui constituent plus de 95% de la production mondiale d'œufs, contribuant aux 18% d'émissions de CO2 attribués à la production alimentaire animale. La solution : remplacer ces œufs par une alternative végétale aux propriétés chimiques, nutritives et gustatives identiques voire supérieures, baptisée Beyond Eggs. «Les poules pondeuses passent leur vie entassées dans des cages étroites et sont gavées de soja et de maïs, deux cultures qui occupent beaucoup d'espace et consomment énormément d'engrais chimiques. Que ce soit du point de vue du bien-être animal, de la santé publique, de la suffisance alimentaire ou des émissions de gaz à effet de serre, ce système est dysfonctionnel, explique Josh Tetrick, le cofondateur et PDG de Hampton Creek Foods. Notre intention est de proposer un nouveau mode de production qui rende le système actuel obsolète.»

Tetrick n'est pas isolé dans la Silicon Valley. Sa start-up a déjà levé 4,5 millions