«C'est un fantasme des pouvoirs publics d'affirmer qu'on peut s'inventer entrepreneur du jour au lendemain. Depuis la création du statut d'auto-entrepreneur en 2008, nous jouons le rôle de voiture-balai et récupérons les déçus», dit Olivier Jouan, gérant de la coopérative d'activités et d'emploi (CAE) parisienne Port parallèle. Comme une centaine de structures en France, il propose une alternative pour goûter à l'entrepreneuriat en limitant les risques. Le principe : ces Scop d'un genre particulier, divisées en quatre thématiques (généraliste, bâtiment, culture et services à la personne) permettent de monter une société sous le statut d'entrepreneur salarié.
Solo. Comme celui d'auto-entrepreneur, il concerne les personnes qui veulent démarrer une activité en solo, sans être sûres de leurs perspectives, mais les membres d'une CAE sont bien plus protégés. Salariés en CDI, ces graines de patrons conservent tous leurs droits sociaux (congés payés, assurance-maladie, chômage) et lissent leurs revenus à l'année. «L'entrepreneur-salarié se met dans une situation réelle de création d'entreprise, raconte Félicie Domène, présidente du réseau national Coopérer pour entreprendre. Il facture, paie la TVA et les charges sociales, pas l'auto-entrepreneur. Dans une CAE, l'activité globale (recettes et dépenses) est prise en compte et la rémunération est calculée sur le résultat d'exploitation. Pas chez les auto-entrepreneurs incités à travai