Un «moment clé dans l'histoire d'EDF» pour son PDG, Henri Proglio. «Historique», surenchérit l'Elysée. Le géant énergétique français, premier producteur d'électricité outre-Manche (après le rachat en 2009 du parc nucléaire britannique), gagne encore du terrain. Hier, le gouvernement britannique de David Cameron et EDF ont officialisé un accord sur la construction de deux réacteurs nucléaires de type EPR, dans le sud-ouest de l'Angleterre. Le coût du projet, nommé Hinkley Point C, est de 18,9 milliards d'euros. Le français Areva pourrait participer de manière minoritaire (10%) aux côtés des chinois CGN et CNNC (30% à 40%). EDF pèserait donc pour moitié dans le projet. A moins que d'autres investisseurs, en discussion avec le groupe, prennent place dans ce consortium.
Quel est l’accord ?
EDF devrait bénéficier d'une garantie publique de financement du Trésor britannique à hauteur de 65% des coûts globaux de construction. Mais l'accord prévoit surtout un prix de vente garanti de l'énergie produite, fixé par un «contrat pour différence» à 92,5 livres (109 euros) par mégawattheure pendant trente-cinq ans à partir de la mise en service (abaissé à 89,50 livres si EDF construit deux autres EPR dans l'est du pays). Ce seuil, le double du prix actuel de l'électricité au Royaume-Uni, est critiqué par les associations. Greenpeace y voit l'assurance pour l'électricien français d'être «payé très cher, principalement par le contribu