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analyse

La SNCF ne profitera pas de la hausse de ses tarifs

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La hausse de TVA qui explique celle des billets (3% à partir du 1er janvier) tombera directement dans la poche de l'Etat, déplore l'opérateur.
Le logo de la SNCF sur un TGV le 9 juillet 2012 gare Saint-Jean à Bordeaux (Photo Loic Venance. AFP)
publié le 21 octobre 2013 à 7h20

La SNCF a prévenu. Si les billets de train prennent 3% d'augmentation l'an prochain, ce bond des tarifs ne fera pas tomber un centime dans ses caisses. En revanche cette recette supplémentaire atterrira direct dans celles de l'Etat… En cause, le relèvement du taux de TVA de 7 à 10%, qui s'applique aux billets de trains, du Transilien au TER, et du TGV à l'Intercité. Il doit être voté à l'automne dans le cadre du budget 2014. Devant la presse réunie pour un séminaire à Lyon, le président Guillaume Pepy a tenu des propos carrés : «ce sera Etat : +3% (de recettes), SNCF : zéro». L'entreprise ferroviaire n'a pas l'intention de porter le chapeau de cette hausse attendue. Elle n'est pas non plus dans une situation financière florissante, où elle prendrait un bout du fardeau de la taxe, en baissant ses prix, pour limiter l'impact sur la clientèle.

L'année 2013 s'annonce difficile pour la SNCF. Le mauvais temps a plombé les départs, lors des ponts nombreux du printemps. Puis, de gros orages ainsi que l'accident de Brétigny, le 12 juillet, ont refroidi les voyageurs estivaux. Septembre a été moyen. «Et nous ne savons pas comment nous allons finir l'année», explique un dirigeant. Même si le quatrième trimestre est correct, il ne relèvera pas l'ensemble. Conséquence, la rentabilité de la branche voyage et du TGV, déjà insuffisante, devrait reculer. Et en raison des normes comptables, le groupe devra revoir au bilan la valeur de ses 500 rames, et passer ainsi e