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Analyse

Accord social chez PSA : vraiment gagnant-gagnant ?

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L'accord approuvé par les syndicats prévoit des concessions de la part des salariés, mais aucune garantie sur l'emploi. Un contournement de la loi, selon certains juristes.
Chaîne de montage à l'usine PSA Peugeot Citroën d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le 28 janvier 2013 (Photo Lionel Bonaventure. AFP)
publié le 22 octobre 2013 à 17h16

Après l'effort… encore l'effort. Alors qu'un plan de suppression de 11 000 postes en France est déjà enclenché, les syndicats de PSA valideront jeudi le «nouveau contrat social» proposé par leur direction. Les quatre organisations l'ayant déjà approuvé (CFTC, FO, CFE-CGC et le syndicat maison SIA) représentent 63% des salariés, soit bien plus que les 30% requis. L'opposition de la CGT ne suffira pas à bloquer l'accord, qualifié par cette dernière de «contrat antisocial».

L'ensemble des mesures doit permettre à PSA d'économiser 100 millions d'euros par an. Pour cela, les salariés sont appelés à des efforts en matière de rémunération (gel des augmentations en 2014, modération des primes…) et d'organisation du travail (mobilité, RTT contraintes…). En contrepartie, PSA s'engage à ne pas fermer de site en France jusqu'en 2016, à y fabriquer 1 million de voitures chaque année - niveau historiquement faible - et à lancer au moins un nouveau modèle dans chaque usine. En revanche, l'entreprise ne promet pas de conserver tous ses salariés.

A l’ancienne

Voilà qui ressemble furieusement à un «accord de compétitivité» comme il s'en est conclu plusieurs ces dernières années – notamment, à l'usine PSA de Hordain (Nord) et chez Renault. Le principe est toujours le même : en échange de concessions des salariés sur le temps de travail ou la rémunération, les d