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Analyse

Avec son «nouveau contrat social», PSA la joue à l’ancienne

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L’accord, qui devrait être validé demain, contourne la loi votée en juin. Le constructeur s’affranchit d’engagements sur le temps d’application et le maintien de l’emploi.
Poissy, le 22 octobre 2013. PSA, Peugeot-Citroen. (Photo Albert Facelly pour LIbération.)
publié le 22 octobre 2013 à 21h36

Après l'effort… encore l'effort. Alors qu'un plan de suppression de 11 000 postes en France est déjà enclenché, les syndicats de PSA valideront demain le «nouveau contrat social» proposé par leur direction. Les quatre organisations l'ayant déjà approuvé (CFTC, FO, CFE-CGC et le syndicat maison SIA) représentent 63% des salariés, soit bien plus que les 30% requis. L'opposition de la CGT ne suffira pas à bloquer l'accord, qu'elle qualifie de «contrat antisocial».

L’ensemble des mesures doit permettre à PSA d’économiser 100 millions d’euros par an. Pour cela, les salariés sont appelés à des efforts en matière de rémunération (gel des augmentations en 2014, modération des primes…) et d’organisation du travail (mobilité, réductions de temps de travail contraintes…). En contrepartie, PSA s’engage à ne pas fermer de site en France jusqu’en 2016, à y fabriquer un million de voitures chaque année - niveau historiquement faible - et à lancer au moins un nouveau modèle dans chaque usine. En revanche, le groupe ne promet pas de conserver tous ses salariés.

Voilà qui ressemble furieusement à un «accord de compétitivité» comme il s’en est conclu plusieurs ces dernières années - notamment à l’usine PSA de Hordain (Nord) et chez Renault. Le principe est toujours le même : en échange de concessions des salariés sur le temps de travail ou la rémunération, les dirigeants s’engagent à ne pas licencier, à maintenir la production ou à ne pas délocaliser l’entreprise. Les résultats, eux, so