Elles sont scrutées par les analystes, rythment l'actualité économique, déterminent les politiques publiques : ce sont les prévisions de croissance publiées par les grandes institutions, telles que le Fonds monétaire international (FMI), la Commission européenne ou l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Ce dernier a justement rendu mercredi matin une copie plutôt pessimiste pour 2014. Mais comment construit-on une prévision de croissance et quelle est sa fiabilité ? Questions à Xavier Timbeau directeur du département Analyse et prévision de l'OFCE.
Comment construit-on une prévision de croissance ?

Comment être sûr que les règles du passé s’appliquent au présent ?
Après avoir fait tourner notre modèle, nous analysons justement les écarts entre ce qu'il nous dit et les dernières tendances constatées. Ces écarts ont-ils un sens ou non, indiquent-ils qu'il se passe quelque chose d'inhabituel ? A cette étape intervient une part de jugement, c'est-à-dire que l'on s'autorise à modifier à la marge notre modèle. On le fait par exemple sur la base de données «molles», par exemple des sondages sur le moral des ménages, les anticipations des entreprises… Enfin, on construit un scénario sur l'avenir. Il s'agit de prévoir la politique du gouvernement, l'évolution des prix du pétrole, de la population active… puis de voir comme les déviations de notre modèle vont se résorber, ou pas, dans le futur.
Comment établissez-vous ces projections ?
Quels moyens consacrez-vous à vos projections ?
Elles m