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Libération
Récit

Epargne : la majorité en manque d’harmonisation

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A peine la hausse des prélèvements sociaux votée à l’Assemblée, le gouvernement a dû faire volte-face, hier.
publié le 27 octobre 2013 à 21h26

Ni reculade ni «rafistolage au fil de l'eau»,pour reprendre les termes de Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des épargnants. Si l'exécutif a décidé de revenir sur l'épineux dossier de la fiscalité de l'épargne - dans le cadre du projet de loi de financement de la Sécurité sociale -, c'est avant tout par «vertu», dixit Pierre Moscovici. Celle d'un gouvernement, à l'écoute des «inquiétudes des petits épargnants», qui sait «adapter ses décisions», a expliqué hier le ministre de l'Economie. «L'objectif, c'est de créer de la confiance avec les épargnants et dès lors qu'il y avait un doute, il fallait y répondre», a-t-il ajouté.

Bercy va donc revoir sa copie en sortant les Plans épargne logement (PEL), les Plans d'épargne en actions (PEA) et l'épargne salariale de la mesure d'harmonisation par le haut - à 15,5% - des taxes sociales. «Seule l'assurance-vie demeurera donc concernée, sachant que la plupart des petits contrats sont en euros et donc exclus de la mesure», a précisé le ministre du Budget, Bernard Cazeneuve, dans un entretien au Journal du dimanche. Le but ? «Epargner les patrimoines moyens et modestes», a-t-il précisé. Et calmer la colère déclenchée par le vote du texte jeudi, à l'Assemblée.

Usine à gaz. L'annonce d'hier n'est pas vraiment une surprise. Samedi, Matignon, cherchant déjà à apaiser la polémique, avait promis des «améliorations». De