Ce n’est pas un énième système de paiement en ligne. Avec 137 millions de comptes actifs dans le monde, la filiale Paypal est la locomotive d’eBay. Au troisième trimestre, elle a réalisé 1,6 milliard de dollars (soit 1,16 milliard d’euros) de chiffre d’affaires, soit quelque 40% des revenus du groupe. Ses atouts ? Son service évite que les coordonnées bancaires des clients du e-commerce circulent sur Internet. Son utilisation a été simplifiée au maximum, histoire que les acheteurs en ligne n’aient pas le temps de changer d’avis.

«Start-up créée en 1998 pour permettre aux particuliers de s'envoyer des paiements, Paypal a été racheté en 2002 par eBay. Son service a rapidement été utilisé sur la plateforme de marché, puis dans l'e-commerce en général», raconte Gimena Diaz, directrice générale de Paypal France. Comme le site d'e-commerce, la plateforme fait son beurre sur les commerçants. Ceux-ci s'acquittent d'une commission qui dépend du volume d'affaires réalisé : 3,4% et quelques centimes pour ceux qui reçoivent moins de 2 500 euros par mois et jusqu'à 1,6% pour les grands groupes. Comme eBay, Paypal mise sur les transactions à l'international, répétant à l'envi que l'ouverture des frontières est la force de l'e-commerce.

«Sur le mobile aussi nous avons aligné notre stratégie sur celle d'eBay, précise Gimena Diaz. Il est omniprésent dans le développement de nos produits, dans nos équipes.» Une évolution qui paye. En 2010, le m-commerce (le commerce sur mobile