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Parc offshore des vents contraires

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EcoFuturdossier
publié le 27 octobre 2013 à 18h06

Avec 30 éoliennes de 90 mètres de haut et un budget de 500 millions d’euros, le parc offshore allemand de Riffgat a tout du projet grandiose. Mais ce qui devait être le premier site commercial éolien en mer du Nord n’a pas produit le moindre mégawatt d’électricité depuis son inauguration en septembre. Pire, il en consomme chaque jour pour l’éclairage et la ventilation du site. Chaque mois, 22 000 litres de gazole sont également utilisés pour éviter la rouille des installations. La faute aux 28 tonnes de munitions de la Seconde Guerre mondiale découvertes dans les fonds marins, qui empêchaient la connexion entre le site offshore et le continent.

«La société TenneT devait nous livrer le câble en mars. Ils n'ont pas anticipé le problème et il reste encore 15 kilomètres à installer», se justifie Christian Bartsch, porte-parole de la société EWE, en charge du projet. La fin officielle des travaux est annoncée pour février. En attendant, près de 120 000 foyers allemands ne bénéficient pas encore de cette électricité «verte». Ils devront en revanche mettre la main au portefeuille pour combler une partie des pertes financières. «90% de la facture doit être prise en charge par TenneT, le reste par les consommateurs. Ce n'est pas un échec de la transition énergétique, même si c'est difficile à faire accepter», admet Christian Bartsch.

Depuis la décision allemande de se désengager totalement du nucléaire en 2011, les projets éoliens se multiplient en mer du Nord. Pas tr