A ma gauche, le discret : Thierry Petit, directeur général du site Showroom privé, cheveux en bataille, jean et sweat-shirt, parle doucement et fuit le bling-bling. A ma droite, la vedette : Jacques-Antoine Granjon, PDG de la plateforme web Vente privée, au look de star de heavy metal - cheveux longs et chaussures vernies -, aime s'afficher aux côtés de ses amis people, Xavier Niel (Free) et Marc Simoncini (Meetic). Tout oppose ces deux poids lourds du e-commerce qui s'affrontent sur le ring des ventes privées en ligne. Alors que le patron de Vente privée n'en finit pas de diversifier ses activités - voyages, vins, alimentation tout dernièrement (lire page suivante), spectacles et même rachat d'un théâtre parisien -, Thierry Petit préfère se concentrer sur son cœur de métier : la mode pour dames. «Nous réalisons 70% de notre activité dans le prêt-à-porter féminin, détaille le cofondateur de Showroom privé. Notre cliente type est une "digital mum" de 25 à 49 ans, plutôt provinciale, attirée par la mode à petits prix et qui visite régulièrement quatre à cinq sites de ventes.»
Multimillionnaire. Rien ne prédestinait cet ingénieur en télécoms issu d'une famille ouvrière - son père travaillait dans une aciérie de la Nièvre - à devenir un ponte des ventes privées de robes et de chaussures. Thierry Petit commenc