La «Coopé» se réduit comme peau de chagrin. Encore fort de près d’un millier de salariés, le groupe alsacien de distribution alimentaire Coop Alsace n’en comptera bientôt plus que 300 environ dans son giron. En difficulté, la société a décidé de mener avec Carrefour des négociations exclusives pour céder l’essentiel de ses 144 magasins de proximité.
Un communiqué des deux entreprises diffusé hier, dans la foulée du conseil d'administration de Coop Alsace samedi, s'est voulu rassurant : «Carrefour souhaite maintenir l'enseigne Coop Alsace, conserver le caractère alsacien spécifique de l'offre produits et offrir des conditions de viabilité économique pérennes pour les magasins repris ainsi que pour leurs salariés.»
Carrefour a été préféré à son rival, le Groupe Casino, qui approvisionnait les magasins de proximité de la «Coopé». Un Groupe Casino qui annonçait hier de son côté avoir conclu un accord «stratégique» avec les Coopérateurs de Normandie-Picardie pour acquérir 47 magasins Mutant dans le Sud-Ouest et d'en faire passer 90 autres situés en Normandie et Picardie sous enseigne Leader Price.
«Cette cession signifie la liquidation du mouvement coopératif alsacien», se désole Laurent Hobel, délégué FO, entré en 1999 dans une Coop qui dénombrait alors 4 200 salariés. Capilotade depuis. Le dépôt de bilan a été évité de justesse et un vaste plan de restructuration a été engagé en 2011, sur fond d'abus de biens sociaux d'un ancien dirigeant désormais en pr