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Libération
Décryptage

Les pilotes de Ryanair défient le patron Michaël O’Leary

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publié le 29 octobre 2013 à 21h26

Les pilotes syndiqués de la compagnie aérienne low-cost Ryanair sortent de l’ombre. Affirmant que 1 601 pilotes sur les 3 200 qu’emploie l’entreprise ont rejoint le Ryanair Pilot Group - le syndicat interne qu’ils ont constitué -, ils viennent d’envoyer une lettre ouverte à leur patron, Michaël O’Leary, lui demandant d’entamer des négociations.

Quelle est la situation chez Ryanair ?

La compagnie, et plus particulièrement son patron, est réputée pour sa chasse extrême aux coûts et aux subventions. Elle s'est fait condamner très récemment par le tribunal d'Aix-en-Provence à verser 9 millions d'euros de dommages et intérêts pour travail dissimulé sur son escale à Marseille. «En refusant de se soumettre à la législation française, la compagnie a organisé un véritable dumping social», dit le jugement. L'entreprise, installée dès 2007 sur l'aéroport, avec quatre avions et 127 salariés, avait omis de déclarer son activité à l'Urssaf. O'Leary est aussi connu pour son hostilité aux syndicats. Traqués par leur patron, les pilotes n'osent pas s'exprimer publiquement. Leur porte-parole, John Goss, qui était sorti de l'anonymat cet été, a été licencié.

Que dénoncent les pilotes ?

Les pilotes syndiqués se sont exprimés, hier à Bruxelles, par la voie de leur «conseil intérimaire», une instance qui a été élue par le Ryanair Pilot Group en juin, mais qui ne comporte aucun pilote de la compagnie. «Par peur de