Rien ne bouge depuis trois semaines dans les usines d’électroménager FagorBrandt : production à l’arrêt, salariés en chômage partiel… Le week-end de la Toussaint s’annonce tout aussi morose, dans l’attente d’un comité central extraordinaire, mercredi au siège de Rueil-Malmaison. La direction pourrait y annoncer la cessation de paiement. Dernier fabricant de gros électroménager généraliste, FagorBrandt compte près de 2 000 salariés et pèse 14% de parts de marché en France. Tournée des quatre sites français menacés par la déconfiture du groupe.
Le site de Vendôme
Toute la journée d'hier, les syndicats ont tenu permanence sur le site pour répondre aux interrogations des 232 salariés. Comme à Saint-Jean-de-La-Ruelle, la spécialité, ici, c'est la cuisson (tables à induction et à gaz). «On a pas arrêté de m'appeler dans la matinée, explique Laurent Prevot, délégué CFDT. Les socios [travailleurs associés de la coopérative espagnole, ndlr] ne remettent pas la main au porte-monnaie, l'usine polonaise est en cessation de paiement… Il ne faut pas se voiler la face, pour nous ça va tomber mercredi.» Un couperet difficile à imaginer. Le site vendômois fait partie du paysage depuis belle lurette. «Mon père y a fait toute sa carrière du temps où c'était De Dietrich», relate Jean-Luc Guilloiseau, un ouvrier de 55 ans entré en 1976. Depuis 1991, les propriétaires se sont succédé : Thomson, Brandt, Elfi, Elco et enfin Fag