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Aubry furax contre les licenciements à La Redoute

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La maire de Lille dénonce l’attitude «irresponsable» du groupe Kering envers sa filiale La Redoute, important employeur dans la région nordiste, qui s'apprête à licencier.
Environ 700 postes sont menacés à La Redoute. (Photo Philippe Huguen. AFP)
par AFP
publié le 3 novembre 2013 à 17h26

La maire de Lille Martine Aubry dénonce l’attitude «irresponsable» du groupe Kering envers sa filiale de vente par correspondance La Redoute, important employeur dans la région nordiste, qui s’apprête à annoncer des suppressions d’emplois avant sa probable cession.

«La société dirigée par François-Henri Pinault a laissé La Redoute s'enfoncer», dit l'élue socialiste, interrogée par Le Journal du Dimanche.

«Les investissements nécessaires à la formation des salariés, à la modernisation de l'informatique et de la logistique n'ont pas été faits. C'est irresponsable de se comporter ainsi», lance Mme Aubry.

«Nous refusons les suppressions de postes. Dans la région, environ 6.000 emplois directs et indirects sont liés à La Redoute. Les élus sont prévenus très tard de ce futur plan social. Pourquoi le processus de vente s'accélère-t-il à quelques mois des élections municipales ?», demande-t-elle.

Dans une réaction auprès de l'AFP, un porte-parole de Kering dit que le groupe de luxe et de sport & lifestyle va «assumer ses responsabilités» vis-à-vis de La Redoute, y compris quant au choix du repreneur, qui devra être «le plus à même de continuer à transformer» l'enseigne de vente par correspondance.

Il insiste également sur le fait que l'annonce de la cession remonte à 2009 et que le processus a été lancé en 2012. Quant aux organisations syndicales, elles sont impliquées dans le processus «depuis juin 2013», selon lui.

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