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l'idée

Bitcoin, le virtuel aligne la monnaie

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publié le 3 novembre 2013 à 18h06

L'utopie d'une zone autonome monétaire devient réalité. En 2008, un informaticien masqué sous le pseudo de Satoshi Nakamoto crée Bitcoin. Principe et intérêt de cette monnaie virtuelle pour ses utilisateurs : en accordant l'anonymat à ses détenteurs, elle leur permet d'échapper à une régulation politico-économique et à la mainmise financière des banques. La monnaie bitcoin autorise en effet l'envoi d'argent dans le monde entier sans commission de change. «Comme Internet a permis aux gens de se parler gratuitement», disent ses défenseurs.

Souci des gouvernements : la facilité qu’elle permet à des activités illégales, tels le trafic de drogue, la prostitution et autre blanchiment d’argent. Concrètement, le cryptage des données (une clé publique et privée sont requises pour chaque transaction) permet une traçabilité des échanges contrairement à ce que pourrait penser le public. Une borne d’échange de bitcoin vient d’être mise en service dans un café de Vancouver, profitant de la législation fiscale canadienne plus souple que celle en vigueur aux Etats-Unis ou en Europe. Ladite machine, qui ressemble à un classique distributeur automatique de billets, permet aux clients de recharger leur compte libellé en bitcoins avec leurs dollars canadiens ou de payer leur pinte avec cette monnaie virtuelle via leur smartphone. Le montant d’échange est limité à 2 880 dollars canadiens (2 030 euros) par jour, la machine contrôlant l’identité de l’usager en scannant sa main.

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