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Le savoir-faire de la bidouille

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Pour sa première édition française, le «Mini Maker Faire» a célébré, En octobre à Saint-Malo, le concept du «do it yourself». L’occasion pour néophytes et passionnés de se retrouver autour d’ateliers ludiques.
Nicolas Huchet, alias Bionicohand, qui a perdu sa main sans un accident, et rêve de fabriquer sa propre prothèse électronique. (Photos Thierry Pasquet. Signatures)
publié le 3 novembre 2013 à 18h06

«Souder, c'est facile.» Un fer à braser, un circuit électrique, des composants, de l'étain, et c'est parti. Au stand soudure, Corentin se lance dans la réalisation d'un badge lumineux. Le but : fabriquer l'objet tout seul, de A à Z. «Je n'ai pas fait ça depuis le collège», se justifie-t-il, le geste maladroit. Etudiant, il est venu, le 12 octobre, découvrir le Mini Maker Faire de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine). Un rassemblement à la gloire du do it yourself, qui réunit «tous les savoirs et tous les projets sans clivages, de l'amateur au professionnel», explique Jean-Baptiste le Clec'h, chargé de projet au FabShop, la start-up organisatrice. Ces salons sont nés en Californie, en 2006, sous l'impulsion du magazine Make. Désormais dupliqués partout dans le monde, ils ont attiré plus de 330 000 personnes l'an passé. «Aux Etats-Unis, Barack Obama y va tous les ans», souligne Jean-Baptiste le Clec'h. Pour cette «première Mini Maker Faire en France», l'Américain Dale Dougherty, cofondateur de O'Reilly Media qui diffuse la revue Make, et père vénéré des makers, a fait le déplacement.

En tee-shirt et baskets, le maître arpente les allées et s'extasie des projets «fun» et «cool» qu'il découvre. «Notre but est de toucher un large public et de déclencher des vocations chez les adultes comme les enfants», précise-t-il. A l'entrée, quatre garçons assemblent des briques de lait et des r