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analyse

Bonnets rouges, sans couleur

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Ouvriers, paysans, patrons, régionalistes… le mouvement ratisse large.
Manifestation des bonnets rouges à Quimper le 2 novembre 2013. (Photo Fred Tanneau. AFP)
publié le 6 novembre 2013 à 21h26

Circulez, y a rien à voir ! Après la rebuffade prévisible du chef du gouvernement à l'ultimatum lancé mardi par le maire de Carhaix, Christian Troadec, sur la suppression de l'écotaxe, chacun s'emploie à minimiser l'affaire ou à botter en touche. N'hésitant pas à nier l'évidence et des phrases qui ont tourné en boucle sur toutes les chaînes, Thierry Merret, l'autre leader du mouvement des «bonnets rouges» et du collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne», président de la FDSEA du Finistère, ne s'embarrasse pas de circonvolutions. Selon lui, il n'y a jamais eu… d'ultimatum ! «Le collectif n'a jamais utilisé ce terme, dit-il à Libération avec aplomb. Tout ce que l'on demandait, à l'occasion du Conseil des ministres, c'est une réponse sur l'écotaxe mercredi à midi.» Plus nuancé, Christian Troadec a convenu que son injonction au Premier ministre n'était «peut-être pas la bonne méthode». Et d'ajouter : «Entre le Conseil des ministres et la réunion qui se tenait aujourd'hui [hier] à Rennes sur le pacte d'avenir, il y avait une fenêtre intéressante, confie-t-il. Mais on nous a fait encore le coup du mépris en mettant en avant les ministres bretons du gouvernement pour nous faire la leçon. Mais nous aussi, nous subissons les diktats de Paris. Nous a-t-on jamais demandé notre avis sur l'écotaxe ?»

Improvisation. Cet épisode rocambolesque, survenu à l'issue d'une rencontre avec le préfe