Les bonnets rouges protègent-ils mieux les insurgés que les cagoules ? Ces jours-ci, des élus bretons et des dirigeants verts ont commencé à s’indigner : les contestataires bretons bénéficient-ils d’une impunité aux yeux du gouvernement et de la justice ? Ces dernières années, ces deux-là se sont en effet montrés plus prompts à condamner les militants ouvriers que les paysans en colère…
Hier, devant les députés, Jean-Marc Ayrault s'en est défendu : les auteurs «identifiés» de violences et de dégradations ont été «convoqués devant le tribunal correctionnel de Quimper», a-t-il répondu à une question du coprésident du groupe EE-LV, François de Rugy. «Quel que soit le bien public, un portique, un radar, une école, un équipement sportif […], ce n'est pas acceptable, c'est contraire aux lois de la république», a assuré le Premier ministre.
«Rideau de feu». Selon le parquet général de Rennes, cinq personnes ont été interpellées en marge des manifestations de Quimper, samedi, et sont convoquées devant les juges en novembre pour des coups de poing et des jets de bouteilles sur les policiers, des violences en réunion, le versement de «White Spirit sur le sol p our dresser un rideau de feu entre manifestants et gendarmes» et, enfin, pour «participation armée à une manifestation» (un homme cagoulé portait «une fronde»). Rodolphe Jarry, le secrétaire général du parquet général de Rennes, insistait hier : «Pour