Avec la migration massive des usages d’Internet du PC vers les tablettes et smartphones, les performances des géants du numérique sont de plus en plus scrutées à l’aune de deux critères : leur part de consultation en mobilité et celle du chiffre d’affaires réalisé sur ces nouveaux écrans qui tirent désormais le marché high-tech.
«Un service Internet très mobile et qui en tire l'essentiel de ses revenus fait miroiter les investisseurs tandis que tout ce qui est lié au vieux monde du PC et du fixe est out», résume Christian Parisot, chef économiste chez Aurel BGC et spécialiste des valeurs Internet. Vu sous cet angle, Twitter a tout ou presque pour faire saliver les marchés. Son format de 140 signes est idéalement mobilo-compatible. Lorsqu'il a levé le voile sur ses résultats en vue de son introduction en Bourse, le réseau a martelé deux chiffres en essayant de faire oublier ses pertes : le service est consulté à 75% via des smartphones et tire déjà 65% de ses revenus des publicités mobiles.
Lors de la présentation des derniers résultats de Facebook et de Google, ce critère déterminant de l'audience mobile leur a valu d'être plébiscités par les investisseurs. En annonçant que 49% de son chiffre d'affaires provenait de recettes publicitaires mobiles contre 46% attendus par les marchés, le leader des réseaux sociaux a confirmé qu'il était en passe de réussir l'adaptation de son modèle à l'Internet mobile. Quant à Google, l'explosion de la pub vidéo encapsulée dans les con