Les ouvriers de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord ont bloqué leur établissement dès quatre heures jeudi matin, quelques heures avant le début d'un dernier comité d'entreprise qui doit clore le projet de fermeture du site, selon un représentant syndical. «Il y a 300 personnes sur le parking, on était 450 au début du blocage. Personne n'est entré dans l'usine», a rapporté Franck Jurek, représentant CGT, syndicat ultra-majoritaire dans l'usine qui a appelé au blocage.
Les ouvriers brûlaient pneus et palettes, et ont également coupé l’accès à l’usine depuis la route, a constaté une journaliste de l’AFP. Le reste de la zone industrielle n’était pas touché, a expliqué Franck Jurek, qui a précisé que ceux qui souhaitaient éventuellement travailler pouvaient le faire.
«Si Goodyear a du fric, c'est grâce à nous» ou «Titan-culé, ici c'est chez nous», disaient des banderoles, faisant référence au fabricant américain de pneus agricoles Titan International, qui serait prêt à reprendre 333 des 1 173 salariés menacés par la fermeture de l'usine.
Des feux de pneus ont été allumés devant l'entrée de l'usine, mais également sur la rue qui jouxte cette entrée, a constaté une journaliste de l'AFP. «Cette rue là, elle est à nous», a déclaré Mickaël Mallet, autre représentant CGT. En dehors d'une sono tonitruante, la manifesta