Les ouvriers de l’usine Goodyear d’Amiens-Nord ont bloqué leur établissement toute la journée de jeudi, alors que dans le même temps la direction a annoncé lors d’un dernier comité d’entreprise la clôture de la procédure de consultation sur le projet de fermeture du site.
«Il y a 300 personnes sur le parking, on était 450 au début du blocage. Personne n'est entré dans l'usine», a déclaré jeudi matin Franck Jurek, représentant CGT, syndicat ultra-majoritaire dans l'usine qui a appelé au blocage. Cette action des salariés de Goodyear devait s'arrêter jeudi à 23 heures, selon Franck Jurek, marquant ainsi la fin de la journée de grève.
Les ouvriers ont brûlé pneus et palettes. Ils ont également coupé l'accès à l'usine depuis la route, a constaté une journaliste de l'AFP. «Cette rue là, elle est à nous», a déclaré Mickaël Mallet, autre représentant CGT. Le reste de la zone industrielle n'a pas été touché.
«Si Goodyear a du fric, c'est grâce à nous» ou «Titan-culé, ici c'est chez nous», disaient des banderoles, faisant référence au fabricant américain de pneus agricoles Titan International, qui serait prêt à reprendre 333 des 1 173 salariés menacés par la fermeture de l'usine. En dehors d'une sono tonitruante, la manifestation, disséminée par petits groupes autour de l'usine, s'est déroulée dans le calme.
En début d'après-midi, il ne restait déjà guère plus d'une centaine de salariés. Les ouvriers ont en effet décidé de ne pas manifester devant le s