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Le risque de déflation fait réagir la BCE

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Zone Euro . Mario Draghi a baissé les taux, hier, et s’est inquiété d’un gel des prix néfaste pour la croissance.
publié le 7 novembre 2013 à 21h36

Jamais la Banque centrale européenne (BCE) n'aura été dans une situation aussi délicate. Alors que nombre de politiques ne parlent que de reprise, le président de la BCE, Mario Draghi, a prévenu hier que la zone euro était potentiellement au seuil d'une «période prolongée d'inflation basse». C'est pour cette raison que l'institution a finalement décidé, à la surprise générale, d'une nouvelle baisse d'un quart de point de son principal taux directeur, le ramenant à 0,25%. Du jamais-vu depuis la création de l'euro.

Atonie. Pour autant, cette baisse de taux ne répondrait pas, selon les propos de Draghi, à une quelconque menace de déflation. Tel aura été hier le message martelé à l'endroit des marchés et autres institutions financières de la zone euro. Pas sûr qu'il ait été totalement entendu. Pour nombre d'observateurs, l'institution monétaire de Francfort a bel et bien réagi à une décélération spectaculaire de l'inflation en octobre, qui s'est établie à 0,7% sur un an, contre 1,1% un mois plus tôt. Au point que les économistes se demandent si ce ralentissement de l'inflation n'est pas le prélude à un épisode déflationniste.

A l’actuelle atonie pourrait alors s’ajouter un recul des prix aux conséquences très graves. Car les économistes savent à quel point la déflation est un risque plus grand que l’inflation, puisqu’elle gèle les décisions d’achat (aujourd’hui) dans l’attente de prix moins élevés (demain) alors que l’inflation les ac