Quelque 1 200 salariés de La Redoute, selon la police et les syndicats, ont défilé jeudi à Lille pour protester contre la suppression d’au moins 700 emplois lors d’une cession prochaine et demander des garanties au groupe Kering, leur actionnaire.
Le cortège, parti à 11 heures de la gare de Lille Flandres, a rejoint peu après midi la Grand place de la capitale régionale, où les représentants syndicaux devaient prendre la parole avant de se rendre, accompagnés d'une quinzaine de salariés, «dans les bureaux de la maire de Lille Martine Aubry», selon le délégué CFDT Jean-Claude Blanquart.
Derrière une banderole «La Redoute, des garanties sociales pour tous les salariés», au moins 7 à 800 salariés du vépéciste ont défilé, accompagnés d'employés de 3SI (3 Suisses international) et Auchan, selon l'intersyndicale CFDT/CGT/CFE-CGC/Sud-solidaires.
«On se pose des questions, la question de notre avenir quand on voit que les repreneurs n'ont même pas d'argent pour nous racheter», a déclaré à l'AFP Karim, salarié et délégué CFDT, sifflet orange à la bouche, 43 ans, dont 17 à La Redoute. «Zéro, zéro, zéro sur le carreau, 10 ans, 10 ans, 10 ans de garantie», clamaient les salariés brandissant des panneaux «Pinault, penser à ton image, c'est bien, penser à tes salariés, c'est mieux», ou «Pour Pinault, défilé de mode Yves Saint Laurent, pour La Redoute, défilé de licenciements».
«Aujourd'hui, c'est surtout faire comprendre aux actionnai