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interview

Industries culturelles: «Notre vision n'a rien de passéiste»

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Le directeur général de la Sacem jean-Noël Tronc appelle les industries culturelles à s'unir pour peser face à des géants de l'Internet.
publié le 8 novembre 2013 à 11h51

Les industries culturelles françaises ont commandé au cabinet EY (ex-Ernst&Young) une étude complète pour valoriser leurs atouts économiques et muscler leur lobbying face aux télécoms et aux entreprises du Net. Principal commanditaire de ce travail, le directeur général de la Sacem Jean-Noël Tronc s’explique sur sa démarche et appelle le secteur à s’unir pour peser face aux géants de l’Internet.

Quel est le sens de votre démarche?

C’est d’abord la première fois que l’on procède une telle recension globale. Cela a permis de chiffrer précisément le poids économique de ce que l’on a identifié comme les neuf secteurs des industries culturelles et créatives. Il fallait surmonter une triple difficulté: trouver la bonne mesure pour appréhender toutes ces activités extrêmement variées et il nous a semblé que le chiffre d’affaires était la bonne mesure. Eviter les doublons ensuite, en retranchant par exemple les activités musicales du spectacle vivant afin de ne pas les compter deux fois. Déterminer enfin jusqu’où englober ou pas certains secteurs. On n’a pas compté une partie de la publicité, c’est un choix. Au final, je crois que cette étude donne une image assez exhaustive de l’étendue des marchés culturels en France et enfonce beaucoup d’idées reçues.

Lesquelles?

On nous présente régulièrement comme des secteurs en dé