L’agence d’évaluation financière Standard & Poor’s a abaissé vendredi la note de la France pour la 2e fois en moins de deux ans, à «AA», estimant que le pays avait perdu de sa marge de manœuvre financière et n’était pas en mesure de se réformer davantage en raison d’un chômage élevé.
Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a réagi en soulignant que la note de la dette publique française demeure «l'une des meilleures du monde» et en affirmant que l'agence de notation n'avait «pas pris en compte toutes les réformes» dans son analyse, notamment celle, en cours d'adoption, des retraites. «C'est une bonne réforme, elle n'est pas encore complètement votée, elle sera votée par l'Assemblée nationale (après avoir été rejetée par le Sénat, ndlr) à la fin de l'année», explique le Premier ministre, qui donne également comme exemples la «réforme du marché du travail» et celle «de la Banque publique d'investissement», qui «commencent tout juste à produire leurs effets». «L'agence parle des perspectives. Certains pays ont des perspectives négatives, ce n'est pas le cas de la France», a également commenté le chef du gouvernement.
Le ministre de l'Economie et des Finances, Pierre Moscovici, a lui aussi l'abaissement de la note de la France et déploré les «jugements critiques et inexacts»de l'agence de notation. Il fait valoir les «réformes d'envergure pour redresser l'économie du pays, ses finances publiques et sa compétitivit