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RENCONTRES DU MONT BLANC

Carrotmob, la carotte plutôt que le bâton

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Plutôt que de boycotter les commerçants ou les entreprises non vertueuses, pourquoi ne pas les récompenser pour leurs bons gestes ? Entretien avec Florian Guillaume.
Florian Guillaume. (photo David Machet pour Libération)
publié le 10 novembre 2013 à 11h09
(mis à jour le 10 novembre 2013 à 11h17)

Créées en 2004, les Rencontres du Mont-Blanc, devenues un rendez-vous international incontournable de l’Economie sociale et solidaire, se tiennent jusqu’au 11 novembre à Chamonix. Représentants de gouvernement, entrepreneurs sociaux, acteurs de coopératives, d’associations, débattent pour faire avancer une économie alternative qui devient progressivement plus visible. Le sénat français vient de voter une loi de l’Economie sociale et solidaire pour soutenir un secteur qui représente 10% des emplois. Rencontres.

En 2010, Florian Guillaume, étudiant en médiation culturelle de Rochefort-sur-Mer, découvre Carrotmob dans un article de «Terra Eco». Un ancien de Google, Brent Schulkin a eu une idée : plutôt que de boycotter les commerçants, de s’opposer aux entreprises non vertueuses, pourquoi ne pas les récompenser pour leurs bons gestes. C’est le principe de Carrotmob, ou «la carotte pas le bâton», créé à San Fransisco en 2009. La carotte incarne la consommation.

Florian Guillaume décide d'importer le concept dans l'hexagone et le 29 avril 2010, il organise sa première carrotmob dans un petit bar de Rochefort-sur-Mer, La Vuelta Café, avec des copains volontaires. «On a battu le chiffre d'affaires historique du lieu, avec plus de 2000 euros en ayant ramené plus de 250 consommateurs», raconte-t-il, une carotte en crochet posé devant lui. Elles sont réalisées au crochet par sa mère. «En échange, le commerçant s'est engagé à se restructurer de façon écologique. La recette l