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Libération

L’Etat veut solder l’ardoise du Lyonnais

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Feuilleton . Profitant de taux bas, Bercy anticipe le remboursement du prêt qui a sauvé la banque en 1993.
publié le 10 novembre 2013 à 21h46

C’est une histoire politico-financière rocambolesque, rythmée par des soupçons, des combines, des tricheries avec les comptes et autres investissements hasardeux. Près de vingt ans après avoir failli emporter une partie du système financier hexagonal, l’interminable feuilleton du Crédit lyonnais est sur le point de se terminer. Du moins pour sa partie financière, l’aspect judiciaire étant loin d’être clos.

Hier, confirmant une information du Parisien, le ministère du Budget a en effet indiqué qu'il anticipe d'un an un emprunt de 4,5 milliards d'euros sur les marchés financiers. De quoi solder une fois pour toutes la dette issue du naufrage de la banque. «Il est bien prévu dans le projet de loi de finances rectificative une reprise de dette de l'EPFR [établissement public de financement et de restructuration, ndlr], un organisme créé dans les années 90 afin d'organiser le soutien financier de l'Etat au plan de sauvetage du Crédit lyonnais», a indiqué un porte-parole du ministère du Budget, confirmant au passage le montant évoqué par le Parisien.

Déconfiture. Un des articles de la loi de finances rectificative de 2013 qui doit être présentée mercredi en Conseil des ministres doit justement autoriser l'agence France Trésor (en charge du placement de la dette sur les marchés financiers) à emprunter 4,5 milliards d'euros. Si le Parlement accepte, l'Etat pourra donc rembourser par anticipation les dernières de