Après le zoo, la garde-robe. L'an dernier, la grogne des Pigeons – de jeunes entrepreneurs en colère — avait inspiré une série de mouvements à pseudonymes animaliers. Cet automne, c'est à la couleur du bonnet que l'on reconnaît le révolté fiscal. D'abord utilisé en Bretagne, l'accessoire sert désormais de signe de ralliement pour différents groupes de mécontents, des usagers de transports en commun aux petits assureurs. D'audience très variable, tous ces groupes font un usage intensif des réseaux sociaux et donnent corps au «ras-le-bol fiscal» redouté par le gouvernement. Apprenons à les reconnaître.
Les bonnets rouges
Qui sont-ils ?
Basé en Bretagne, ce mouvement est
de politiques, de responsables paysans et syndicaux, de salariés et de chefs d’entreprise. Il a été le premier à arborer un bonnet de couleur pour populariser son action. Ce symbole fait référence à une révolte fiscale bretonne de 1675. Le mouvement semble désormais
[ s’étendre hors de la région ]
. Au-delà de l’antifiscalisme, il est difficilement classifiable, ayant été soutenu
[ aussi bien par Ségolène Royal ]
que par Jean-Marie Le Pen. L’extrême droite tente actuellement de récupérer le mouvement, comme le reconnaît – et le condamne — l’un de ses animateurs,
[ le maire de Carhaix Christian Troadec ]
.
Que veulent-ils ? La principale revendication des bonnets rouges est le retrait de l'écotaxe, un prélèvement sur les poids lourds circulant en France.