Une grande messe pour ne surtout pas désespérer de l'Europe. Hier, à l'Elysée, François Hollande avait invité à sa table pas moins de 24 chefs d'Etat et de gouvernement de l'UE pour élaborer un projet de boîte à outils commun contre le chômage des jeunes. Après le sommet de Berlin en juillet, qui avait vu Angela Merkel, alors en campagne électorale, reprendre à son compte la priorité française pour l'emploi des jeunes, cette conférence a confirmé qu'en matière de sujets européens, rien n'est facile. Sur quoi a débouché cette journée de travail ? Sur l'engagement que l'enveloppe de 6 milliards d'euros dédiés, pour les deux prochaines années, aux initiatives pour l'emploi des jeunes… puisse être déboursée dès le 1er janvier.
Paquet. Fallait-il un sommet pour ça ? Manifestement oui. «Il a fallu mettre beaucoup de pression politique pour arriver à ce résultat, fait-on valoir dans l'entourage du Président. Car cette décision a demandé à la Commission un vrai changement dans ces procédures.» Que l'on peut résumer ainsi : débourser de l'argent vite et concentrée sur une courte période n'était manifestement pas dans les habitudes des fonctionnaires de Bruxelles. Hier, en conférence de presse, chacun a joué sa petite partition. Après avoir rappelé que la courbe du chômage des jeunes s'est inversée depuis quatre mois, Hollande a affirmé que «tout l'enjeu» pour l'UE c'est «d'aller vite». Dans son entour