Salutaire rappel. En ces heures de «ras-le-bol fiscal», l'Insee revient sur l'importance de la fiscalité et des transferts sociaux dans la réduction des inégalités. Dans son édition 2012 du «Portrait social de la France», l'institut explique ainsi que «la redistribution monétaire divise par deux le rapport entre le niveau de vie des 20% des personnes les plus aisées et celui des 20% les plus modestes».
Concrètement, et avant redistribution, c’est-à-dire avant paiement des impôts directs et/ou perception des prestations sociales, le niveau de vie moyen des 20% les plus aisées est de 55 300 euros par an, contre 7 300 euros pour les plus modestes. Soit 7,6 fois plus. Après redistribution, ce rapport tombe à 4 : les plus modestes engrangent une augmentation de 55% de leur niveau de vie, quand celui des plus aisés baisse de 20%. L’écart fond encore plus aux extrémités de l’éventail des revenus. Avant redistribution, le rapport de niveau de vie entre les 10% les plus modestes et les 10% les plus aisés est de 17,6, soit 4 100 euros par an pour les premiers contre 72 200 euros pour les seconds. Après redistribution, ce rapport tombe à 5,7, soit une division par près de trois.
Rôle. Cette redistribution est avant tout l'œuvre, pour deux tiers, des prestations sociales et, pour le tiers restant, des prélèvements. Même si en 2012, du fait d'une hausse de la fiscalité, la part de ces derniers a augmenté de 2 points (à 37%) dans l'effort de ré