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Libération

Bonnets rouges, «Blanche Hermine» et idées noires

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publié le 14 novembre 2013 à 18h06

Bonnets rouges des anti-écotaxe, bonnets verts des contempteurs de la hausse du prix des transports en commun, bonnets bleus de policiers en mal d'augmentation de salaires, bonnets blancs fustigeant la réforme des rythmes scolaires, bonnets orange pour conserver à 7% la TVA des centres équestres, bonnets jaunes mutualistes, bonnets de «pigeons», de «poussins», de «tondus» - et combien de bonnets d'âne éditoriaux ? Ce feu d'artifices éclatant de couleurs se traduisit mardi avec gourmandise dans une virulente manchette du Figaro, selon laquelle «La fronde contre le pouvoir se généralise», et qui donna le la. (C'est pour quand, chez Dassault, l'appel à la grève générale insurrectionnelle ?)

«La» fronde, ou les frondes, dont la confusion des nuances, éparpillées dans la surmédiatisation du Front national et de ses épigones, déborda bientôt des marches de l'Ouest pour générer d'assez peu ragoûtantes nuances de caca d'oie, voire de vert-de-gris du plus beau brun, sous son faux nez en bonnet d'Armor Lux (made in Scotland) déjà délocalisé. Pour y voir plus clair, remettre dans cette hétérogénéité idéologique et sociale le noir et blanc fondamental du gwen-ha-du, oriflamme d'une bretonnitude «insulaire» (sic) et enclavée («Et nous, alors ?» titra en échola Voix du Nord) fédérant tout et rien : Vieilles Charrues de l'intérieur et Vieux Gréements du littoral, patrons petits et moyens et leurs victimes salariées, algues vertes et lisier de cochon, synd