Il y en a que ça ne gêne pas, et d'autres pour qui c'est plus compliqué. «La TVA, ça va être difficile, cela va nous augmenter les charges. Ce n'est pas la bonne période pour faire cette augmentation», dit le restaurateur Marc Roulland, du Bistrot gourmand, à Paris. Il explique déjà englober le café dans le prix du plat et prévient qu'il va lui falloir «réétudier un peu». Mais il a son avis : «On ne va rien augmenter du tout, parce que les clients ne vont pas être d'accord. La conjoncture ne nous le permet pas, on ne peut faire subir aux gens cette augmentation.» Résultat, pour lui, alors que l'embauche de deux personnes était prévue en avril, «on n'en prendra qu'une, c'est à peu près certain».
Pour Stan Moreau, du Barav parisien, en revanche, il n'y a pas d'opposition de principe à une augmentation de la TVA : «Ça me semble normal que tout le monde participe au moment où le pays ne va pas bien.» Il rappelle qu'il avait déjà joué le jeu lors de la baisse, en diminuant le prix de sa formule de 14%. «Là, on va augmenter de manière significative, par rapport à l'augmentation de la TVA». Son credo est toutefois ailleurs : «Il faudrait baisser les charges sociales et patronales pour embaucher du personnel et verser de plus gros salaires.»
Un peu plus loin, au Sancerre, Ahcène Sellam estime que l'augmentation de la TVA ne changera rien : «Si on augmente nos prix, on mettra les clients dans l'embarras.» Il rappel