Menu
Libération
Décryptage

La grogne du crowdfunding à la française

Article réservé aux abonnés
Les acteurs du financement participatif jugent trop restrictif un projet d’encadrement du secteur.
Fleur Pellerin serait inquiète de ne pas figurer dans un gouvernement remanié, suite à quelques ratés de communication. (Photo Laurent Troude)
publié le 14 novembre 2013 à 21h46

Branle-bas de combat dans le milieu du crowdfunding, littéralement le «financement par la foule». Alors que se termine aujourd’hui la consultation publique sur la réglementation de ce mode de financement participatif, les acteurs du secteur multiplient les doléances. Annoncée par François Hollande lors des Assises de l’entrepreneuriat en avril, la volonté d’établir un cadre juridique pour ces plateformes avait pourtant été perçue comme un progrès. Les acteurs du secteur y voyaient un encouragement et l’occasion de prendre de l’avance sur les autres pays européens. Le gouvernement avait opté pour une validation par ordonnance pour début 2014, pensant qu’elle ne serait pas contestée. Mais le texte présenté il y a six semaines n’a pas convaincu ces entrepreneurs qui ont bataillé ferme avec Fleur Pellerin, la ministre des PME et de l’Economie numérique, en charge du dossier. Etat des lieux.

Que représente le secteur du crowdfunding en France ?

Au premier semestre 2013, ce secteur émergent aussi varié qu’éclaté a collecté 33 millions d’euros d’après le baromètre de l’association Financement participatif France. Ils servent à financer divers projets : artistiques (courts-métrages, disques), technologiques (prototypes d’objets connectés), des entreprises et des actions solidaires, etc. Entre 20 et 40 plateformes fonctionnent à l’heure actuelle dans trois domaines : le don et contre-don, le prêt entre particuliers et le capital-investissement pour