Ils ont trouvé un nouveau nom pour Bercy : «Le portique du Medef.» Dans cette bataille fiscale, le Front de gauche a choisi de cibler le ministère de l'Economie et des Finances. Un «symbole de la politique du gouvernement Ayrault, plus favorable au Medef et à la finance qu'aux salariés», défend Jean-Luc Mélenchon.
Le 1er décembre, à l'appel du Front de gauche, une «marche pour la révolution fiscale» réclamera, à Paris, «la taxation du capital et l'annulation de la hausse de la TVA». «Le gouvernement va ponctionner 7 milliards d'euros dans les poches du peuple, écrit Mélenchon sur son blog. Tout ça pour payer le cadeau de 20 milliards d'euros par an fait au Medef», soit le montant du crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE). Pour son camarade communiste Pierre Laurent, annuler cette hausse de TVA relève d'une «mesure d'urgence». De quoi renouer des liens après les tensions sur l'alliance du PCF avec le PS aux municipales à Paris…
Balais. Au Front de gauche, on critique cette hausse de TVA depuis son annonce l'an dernier. Pour autant, aucun de ses leaders n'a jamais pensé à mobiliser là-dessus dans la rue. En mai, c'est pour la «VIe République» que Mélenchon avait fait défiler les siens avec des balais. Cet automne, avec lui, les communistes misaient sur un mouvement social contre la réforme des retraites. Puis les bonnets rouges et leur fronde anti-écotax