Une nouvelle monnaie anticrise verra le jour en septembre 2014 dans la région Midi-Pyrénées. Comme il existe déjà le «res» en Belgique, le «chiemgauer» en Bavière ou le «wir» en Suisse, cette monnaie complémentaire régionale vise à développer l’économie locale, et donc l’emploi. Baptisée «mipys», elle circulera sous forme numérique - via cartes bancaires, smartphones et ordinateurs.
Les mipys, avec lesquels un maçon aura accepté d'être payé par exemple, n'ayant de valeur que dans les huit départements de la région, l'artisan devra consommer son gain en Midi-Pyrénées. Selon le conseiller régional (PS) initiateur du projet, Gérard Poujade, l'avantage du mipys est qu'il devrait circuler «deux à trois fois plus vite» que l'euro. En effet, comme cette monnaie régionale ne génère pas d'intérêts, il ne sert à rien de l'épargner. Au lieu de thésauriser, le consommateur est incité à dépenser.
Le projet cible particulièrement le financement de la rénovation énergétique. La nouvelle monnaie aiderait à faire travailler en priorité les entreprises locales d'isolation. Car au titre d'une offre de lancement, les souscripteurs de comptes en mipys se verront proposer des prêts à taux zéro pour leurs travaux de rénovation énergétique. Le réseau bancaire qui distribuera cette monnaie et les mille entreprises qui devraient avoir souscrit au système à la date du lancement vont y gagner «une clientèle locale supplémentaire», selon l'élu. Pour un particulier, l'avantage sera de se