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Libération
Témoignage

«Pas de gain possible hors augmentation»

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Transport. La régie du Rhône estime la mesure injuste.
publié le 14 novembre 2013 à 21h51

«Pour l'instant, je regarde, je suis dans l'attente.» Président du Syndicat mixte des transports pour le Rhône et l'agglomération lyonnaise (Sytral), Bernard Rivalta n'a pas arrêté les modalités d'application de la hausse de la TVA dans les transports, qui doit passer de 7 à 10% en janvier. «Je n'ai rien décidé», assure-t-il. Sur le fond, il trouve néanmoins cette mesure injuste, et à plusieurs titres. D'abord parce qu'elle pénalise les usagers du métro, du tram et du bus : «Quand j'ai rencontré Pierre Moscovici [le ministre de l'Economie, ndlr], explique Rivalta, je lui ai dit : "Que vous augmentiez la TVA sur les billets d'avion ou de train, on peut le comprendre, mais pas sur les transports en commun, qui restent un élément d'équité pour la population."»

«Les transports publics sont des services de première nécessité pour bon nombre de nos concitoyens», soulignent également les élus EE-LV au Sytral, qui critiquent une «décision incohérente avec les objectifs environnementaux en faveur des modes de transport non polluants». Autre injustice : lors de l'annonce de cette mesure, Moscovici s'était voulu rassurant : le secteur du transport collectif bénéficiant du crédit d'impôt compétitivité emploi, et le montant de ce dernier étant «supérieur à la hausse de TVA, il n'y a pas de raison que les prix [des transports] augmentent, au contraire». Sauf que ce crédit d'impôt ne bénéficie aujourd'hui qu'aux seules entrepris