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TVA : le gouvernement à fleur d’impôt

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Révolte en Bretagne, note alarmiste des préfets, appel à la manifestation du Front de gauche… L’exécutif risque d’avoir du mal à faire admettre une nouvelle hausse.
publié le 14 novembre 2013 à 21h51

Puisqu'il y a déjà eu un recul sur la taxation sur les plus values, sur l'excédent brut d'exploitation (EBE), sur la fiscalité de l'épargne et sur l'écotaxe… pourquoi le gouvernement ne reculerait pas sur la hausse de la TVA, annoncée pour janvier ? Après tout, les centres équestres ont bien obtenu une enveloppe de 20 millions d'euros pour compenser cette future augmentation… Voilà ce que devait ruminer les artisans et commerçants en lançant mercredi leur campagne de mobilisation contre l'impôt en général, et la hausse de la TVA en particulier. Espérant bien un effet boule de neige… Tout comme le Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon qui appelle, lui, à descendre dans la rue à Paris pour protester contre cet «impôt injuste» et exiger «une révolution fiscale» (lire page 4) le 1er décembre, soit le lendemain d'une nouvelle manifestation des bonnets rouges quelque part en Bretagne.

Et si cette hausse de TVA, programmée depuis décembre 2012 et destinée à financer une partie du crédit d'impôt pour les entreprises (lire ci-contre), était la goutte d'eau de l'exaspération fiscale ? Et si elle fédérait contre elle tous les mécontentements qui s'expriment un peu partout dans le pays ?

«Poujadisme». A Matignon, on banalise en frisant le déni : «On n'est absolument pas dans une situation de pré-insurrection. Tout le monde peut s'engouffrer derrière la contestation de l'impôt mais, à une certaine époque, on ap