Plusieurs milliers de camions ont défilé au pas, samedi, pour réclamer l'abandon de l'écotaxe, après sa suspension, créant de sérieux ralentissements autour des grandes villes mais évitant tout incident.
Le ministère de l'Intérieur a dénombré 2.100 poids-lourds dont 230 rien qu'en Ile-de-France. Les organisateurs, la Fédération de routiers OTRE, en annonçait, de son côté, 4.000. Les cortèges ont convoyé vers Strasbourg, Toulouse, Bordeaux, Marseille, Lyon, Lille et en Ile-de-France autour du marché de gros de Rungis, s'arrêtant sous les portiques de la société Ecomouv installés pour la collecte de l'écotaxe - mais prenant soin de les épargner.
Plus d'une centaine de poids-lourds s'étaient d'ailleurs donné rendez-vous devant le siège d'Ecomouv à Augny, dans la banlieue de Metz, «le symbole de cette taxe» pour les manifestants.
En Bretagne, où la contestation est née, 115 camions (selon la police) se sont retrouvés près des restes du portique de Lanrodec (Côtes d'Armor), détruit le 3 novembre par des manifestants, bloquant la circulation sur la RN12. A Seclin dans le Nord, les manifestants ont cassé le cadenas du portail permettant d'accéder au portique pour y accrocher une banderole «L'écotaxe, la mort du transport», a raconté le président de la branche régionale du syndicat, Pascal Debruyne. D'autres calicots ont été déployées